Fais-tu partie de la génération à qui on disait :
- « c’est bon pour toi, force-toi un peu »
- « c’est pas bon pour ta santé, c’est trop sucré »
- « tu dois finir ton assiette si tu veux ton dessert »
Ou qui a grandi dans maison où les régimes étaient fréquents?
Si tu as répondu « oui » à l’une de ces questions, rassure-toi : tu n’es pas seul·e. Nos parents ont fait du mieux qu’ils pouvaient avec ce qu’ils savaient. Et l’idée ici n’est pas de les blâmer.
Mais si on faisait un peu mieux, maintenant que l’on sait mieux?
Et si on choisissait d’aider nos enfants à développer une relation plus douce, plus saine, plus libre avec les aliments?
Mais comment s’y prendre ?
Avec les réseaux sociaux, les livres, les conseils (souvent bien intentionnés!) de notre entourage… il est facile de se sentir mêlé·e. On veut tous élever des enfants heureux et en santé, mais la façon d’y arriver n’est pas toujours claire.
Voici quelques repères pour amorcer une approche plus respectueuse et efficace.
1. Accompagner son enfant dans l’écoute de ses signaux de faim et de satiété
Les enfants sont étonnamment bien faits : ils savent quand leur corps a besoin de manger… et quand c’est assez.
Forcer un enfant à manger, ou lui interdire certains aliments, peut brouiller ses signaux internes. Il risque alors de manger trop peu… ou de perdre le contrôle quand il a accès aux aliments « interdits ».
À l’inverse, quand on fait confiance à notre enfant, et qu’on l’aide à reconnaître les messages de son corps, on lui fait un cadeau pour toute sa vie.
2. Adopter une attitude neutre face aux aliments
On veut tous que nos enfants mangent des aliments nourrissants.
Mais classer la nourriture en « bons » et « mauvais » aliments peut créer plus de mal que de bien.
Cela risque de :
✔ susciter une obsession pour les aliments interdits
✔ encourager le grignotage en cachette
✔ déclencher des comportements de suralimentation
En traitant tous les aliments de façon égale, on permet à notre enfant de développer son goût pour l’ensemble des aliments et d’adopter, à long terme, une alimentation variée et équilibrée.
3. Créer un climat positif autour des repas
L’ambiance à table influence énormément les comportements alimentaires des enfants.
Les repas devraient être un moment de plaisir, de partage et de connexion familiale.
Sans pression, sans chantage, sans tension.
Quand la nourriture est associée à des émotions positives, l’enfant développe :
✔ sa capacité à écouter son corps,
✔ sa curiosité alimentaire,
✔ et sa confiance à table.
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Article signé par Marie-Joëlle Poirier, nutritionniste et co-créatrice du webinaire Happy Body
